Monday, August 24, 2009

Qui s'intéresse à la prison?



Jacques Audiard, Un prophète

Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.
D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau...






Claude Lévêque, Le Grand Soir


Le titre choisi par Claude Lévêque pour son installation dans le pavillon français de la Biennale de Venise, Le Grand Soir, est une expression citée par l'artiste comme spécifiquement française, tout en appartenant à la tradition révolutionnaire. Plutôt que de reprendre les éléments historiques et architecturaux spécifiques au lieu qui lui était dévolu, il a préféré le métamorphoser de manière radicale. Il a mis en place "une sorte de cage panoptique, en forme de croix, avec au bout de chaque branche, dans les trois salles plongées dans l'obscurité, des drapeaux noirs, hors d'atteinte des spectateurs." (Claude Lévêque). Les seuls éléments lumineux existants sont un encadrement d'ampoules et des paillettes sur les murs. L'artiste ne s'est pas contenté de ce dispositif visuel. Il a également, comme c'est souvent le cas - car partie intégrante de son travail - installé un environnement sonore, ou plutôt une "pression" sonore : le bruit sourd, inquiétant d'un navire, généré par l'enregistrement de bruits de moteurs sur le Grand Canal, directement à Venise. Claude Lévêque décrit Le Grand Soir comme l'un des univers les plus radicaux qu'il ait réalisé et attend de son public qu'il y perde ses repères.

____________________________

"Un nouveau film de Jacques Audiard, Un prophète, à l'œuvre du plasticien Claude Lévêque à la Biennale de Venise, Le Grand Soir, la prison compense son effacement politique par un sur investissement dans les représentations artistiques. Qu'un film et une installation, déjà considérés l'un et l'autre comme deux œuvres marquantes de l'année, puisent dans l'univers carcéral la matière de leur déploiement, est le signe d'une nouvelle "centralité" de la prison dans l'imaginaire contemporain."

Les Inrockuptibles


On attendait la Palme, il aura eu le grand prix. Jacques Audiard repart donc avec le grand prix du 62ème festival de Cannes pour son film Un prophète . Ce prix couronne un film remarquable que j'ai pu voir lundi dernier en avant première grâce à ma merveilleuse amie Marion www.linventairedelesthetique.blogspot.com

simplement unique... à vous de voir...

1 comment: